Bonjour,
Tim et moi sommes installés à Huaraz depuis 4 semaines. Pour ceux qui ne sauraient pas, Huaraz est la capitale de la province du même nom, dans le département d’Ancash, qui est située à peu près au nord de Lima. Huaraz fait partie du Callejón de Huaylas (« ruelle » de Huaylas), ainsi nommée car elle est pour ainsi dire coincée entre deux cordillères : la Cordillera Negra à l’ouest et la Cordillera Blanca à l’est (blanche car ses sommets sont enneigés, contrairement à la Cordillera Negra).
Je vis dans un appartement situé un peu à l’extérieur de la ville (à peu près 7 min en taxi), et plusieurs collègues de CARE vivent tout près. Ci-dessous vous pouvez voir la ville vue du cimetière du quartier Soledad (avec la Cordillera Negra en fond de plan).
La vue est toujours impressionnante à Huaraz, car la ville est située dans une vallée entourée de hauts sommets. L’altitude ici est de 3100m; il a donc fallu s’habituer au début. J’ai encore le souffle court quand je voyage dans certains villages, qui se trouvent parfois à près de 4000m.
Tim et moi nous travaillons chacun avec trois compagnies. En fait, nous travaillons chacun avec une compagnie, une famille et une association de producteurs, qui ont pratiquement tous déjà incorporé leurs activités commerciales en une compagnie enregistrée. Ces organisations travaillent dans les secteurs suivants : production & vente de maïs, production & vente de cochons d’Inde (ici c’est un plat très apprécié, et pas un animal de compagnie!) et fabrication & vente produits laitiers. Notre objectif est d’accompagner ces compagnies dans leur développement (faire du « coaching ») et éventuellement d’aider à finaliser le plan d’affaires de quelques-unes de celles-ci. Nous avons visité ces organisations à quelques reprises au cours des dernières semaines, ce qui représente tout un défi, car il faut habituellement traverser la Cordillera Blanca (c-à-d. monter souvent à plus de 4500m) pour les visiter, et l’état des routes en général est très mauvais. Il faut dire que de décembre à mai ici c’est la saison des pluies, et les routes de montagnes se font ensevelir pratiquement chaque jour par des pierres et de la boue qui se détachent des parois. Voici un exemple de route que nous avons prise (celle-ci n’était pas trop mauvaise…!).
Tim et moi nous travaillons chacun avec trois compagnies. En fait, nous travaillons chacun avec une compagnie, une famille et une association de producteurs, qui ont pratiquement tous déjà incorporé leurs activités commerciales en une compagnie enregistrée. Ces organisations travaillent dans les secteurs suivants : production & vente de maïs, production & vente de cochons d’Inde (ici c’est un plat très apprécié, et pas un animal de compagnie!) et fabrication & vente produits laitiers. Notre objectif est d’accompagner ces compagnies dans leur développement (faire du « coaching ») et éventuellement d’aider à finaliser le plan d’affaires de quelques-unes de celles-ci. Nous avons visité ces organisations à quelques reprises au cours des dernières semaines, ce qui représente tout un défi, car il faut habituellement traverser la Cordillera Blanca (c-à-d. monter souvent à plus de 4500m) pour les visiter, et l’état des routes en général est très mauvais. Il faut dire que de décembre à mai ici c’est la saison des pluies, et les routes de montagnes se font ensevelir pratiquement chaque jour par des pierres et de la boue qui se détachent des parois. Voici un exemple de route que nous avons prise (celle-ci n’était pas trop mauvaise…!).
En plus des routes, l’infrastructure pour le transport de l’eau courante et l’électricité est assez fragile. Par exemple, il est assez commun que certaines municipalités coupent l’eau ou l’électricité durant la nuit. Il nous est arrivé d’arriver à un hostal ou hospedaje tard dans la soirée et de réaliser qu’il n’y aura pas d’eau ou d’électricité jusqu’au lendemain.
Au cours de ces voyages nous avons la chance de voir des choses que peu de touristes voient, car nous allons dans des endroits assez reculés. Nous avons vu des agriculteurs travailler leurs champs comme on le faisait au Canada il y a 50 ou 75 ans, avec des outils rudimentaires et des bœufs. Il n’est pas rare de croiser sur la route des troupeaux de bœufs ou de moutons qui vont paître, et des ânes transportant les produits des fermiers au marché. Bref, c’est très différent de ce à quoi nous sommes habitués au Canada.
Nous avons aussi eu la chance d’assister à une foire agricole (Feria de San Luis) avec une des compagnies avec laquelle nous travaillons, qui produit et vend des cochons d’Inde. C’était une expérience particulièrement fascinante. En plus de visiter les kiosques qui vendaient toutes sortes de plats traditionnels, nous avons assisté à des danses traditionnelles et rencontré des gens vraiment intéressants.
À San Luis les gens sont assez ouverts, mais dans certaines régions où nous sommes allés, les gens sont parfois méfiants envers les étrangers. C’est en général assez visible avec les enfants, surtout les fillettes. Celles-ci, que nous avons rencontrées lors d’une visite à une autre entreprise qui vend des fromages et yogourts, se sont quelque peu débarrassées de leur timidité et ont même appris à utiliser la caméra de Tim!
Grâce à ces voyages, nous voyons quelques-uns des accomplissements de l'équipe de Care ici à Ancash, et je dois dire que c'est impressionant. Nous avons vu entres autres des progrès considérables en ce qui à trait à l'irrigation des champs, l'augmentation de la production des pâturages et l'amélioration des populations de bétail bovin et ovin. Les progrès se font lentement, mais sûrement, et nous avons pû le constater en visitant quelques-unes des communautés avec lesquelles Care travaille.
Ces voyages nous permettent aussi de voir des paysages magnifiques, telle la lagune de Llanganuco, à quelques heures de Huaraz ou encore cet arc-en-ciel près de Pomabamba….
Ces voyages nous permettent aussi de voir des paysages magnifiques, telle la lagune de Llanganuco, à quelques heures de Huaraz ou encore cet arc-en-ciel près de Pomabamba….
Bref, c’est un voyage totalement dépaysant, mais vraiment enrichissant. J’ai bien hâte de vous donner d’autres nouvelles.
À bientôt,
Marie-Eve
À bientôt,
Marie-Eve
No comments:
Post a Comment